J’aime l’Italie, l’Italien et les Italiens mais j’aime encore plus Florence. Cette ville m’a fascinée dès mon arrivée à la gare routière tôt le matin il y a 4 ans. Ma fascination ne s’est pas éteinte et même Rome, visitée il y a quelques mois, n’a pas réussi à me faire oublier la beauté de Florence. En attendant de pouvoir y retourner, je vais vous présenter les quelques raisons de cette fascination.

Le Corridor de Vasari

Commençons par le pourquoi de ma venue à Florence (hormis le fait qu’une de mes amies y vivait et que c’était faire d’une pierre deux coups): un jour en regardant un documentaire à la TV, j’apprends l’existence du Corridor de Vasari. A la Renaissance, ce passage secret permettait aux Medicis de passer du Palazzo Vecchio au Palais Pitti, sans avoir à descendre dans la rue pour traverser le Pont Vecchio, de peur de possibles attentats à leur encontre. Depuis les fenêtres, ils pouvaient observer tranquillement la ville sans prendre aucun risque. On leur avait même construit une ouverture sur la nef de l’église Santa Felicita pour qu’ils puissent assister à la messe incognito.

Et comme je suis comme une enfant quand j’entends le mot « passage secret », j’ai donc su le jour du visionnage du documentaire qu’il fallait qu’un jour je parte visiter Florence. Malheureusement, à l’époque, le passage n’était pas ouvert au public 🙁 De nos jours, il est possible de le visiter mais uniquement en petits groupes et accompagné d’un guide. Je vous laisse le lien si ça vous intéresse (c’est super cher!).

La lumière

Florence est une ville magnétique, que ce soit tôt le matin ou plus tard dans l’après-midi, à n’importe quelle heure, il y a cette magnifique lumière qui tapisse ses murs, se reflète dans l’Arno et sublime ses monuments.

Un musée à ciel ouvert

Se balader dans Florence, c’est comme être dans un musée immense. Impossible de lever la tête sans que nos yeux s’entrechoquent avec l’Histoire. D’ailleurs, son centre historique est au patrimoine de l’Unesco. Il parait que certaines personnes ne supportent pas et sont vite saturer. Cette sensation a même un nom: le Syndrome de Stendhal ou Syndrome de Florence. L’écrivain français l’a vécu dans la ville italienne.

« J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »

Rome, Naples et Florence, tome II, Stendhal, 1826

Par chance, j’y ai échappé 😉 et c’est tranquillement et les yeux grands ouverts que j’ai découvert les lieux les plus emblématiques de Florence.

Le Duomo ou la cathédrale Santa Maria del Fiore, son dôme est le plus grand du monde et marque le début de l’architecture de la Renaissance. La façade est ce qui m’a le plus fascinée, toutes ces couleurs de marbre blanc, vert et rose, les innombrables détails, les mosaïques, les sculptures… ne m’ont jamais lassée même après être passée 3 fois là-bas pour la matraquer de photos. L’extérieur de la cathédrale m’a tellement impressionnée que j’ai été plutôt déçue par l’intérieur.

Le Baptistère Saint-Jean, c’est là que tous les Florentins étaient baptisés jusqu’au XIXè siècle. Il est aussi revêtu de marbres blancs, roses et verts et est surtout connu pour ses très belles portes ornées de bas reliefs.

Moins connue, la Basilique Santa Maria Novella vaut aussi une petite visite. Elle est décorée avec des éléments typiques des anciennes églises romane de la ville, comme, par exemple, le marbre de deux couleurs différentes.

La Basilique Santa Croce de style gothique permet de découvrir de nombreuses œuvres de l’art florentin.

Le Palazzo Pitti, construit dans l’Otarno, fut résidence de celui dont il porte le nom avant d’être vendu aux Medicis. Il a servi également de base politique à Napoléon 1er.

Le Palazzo Vecchio, mon lieu préféré de Florence. J’ai aimé observé sa forme spécifique assise sur la Piazza della Signoria une pizza à la main. Une réplique du David de Michel-Ange se trouve sur la place comme Hercule et Cacus. On voit aussi sur la façade de nombreux blasons.

Les Florentins

Les Florentins sont un autre atout de la ville, toujours souriants et disponibles, il est très facile de parler avec eux. Même si l’on ne parle pas italien, il est toujours possible de s’entendre. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à leur demander. Et quand la nuit tombe, on peut les retrouver dans les bars ou discothèques ou règne toujours une très bonne ambiance.

Le musée des Offices

La Galeria degli Uffizi est un palais qui abrite aujourd’hui le musée des Offices. On y admire des grandes œuvres italiennes mais aussi d’autres pays européens. Je suis pas le genre de personnes qui visitent les musées et j’avoue ne pas trop aimé l’art classique mais ce musée m’a fasciné. J’y ai passé au moins 2 heures à découvrir ses peintures et j’ai surtout était scotchée par la Naissance de Vénus de Botticelli. Je ne savais pas qu’elle s’y trouvait et quand je suis entrée dans la salle où on peut l’avoir, je suis littéralement tombée sous son charme.

L’Oltarno

La plupart des touristes se concentrent dans le centre historique de Florence mais il y a un quartier qui a aussi beaucoup de charme, c’est l’Oltarno. Ici, on lève la tête pour découvrir quelques très jolies maisons-tours et on entre dans les nombreuses boutiques des artisans, des lieux idéaux pour ramener un souvenir original. Parce que l’aimant ou la tasse I love Florence, c’est lassant…

C’est ici aussi qu’on peut trouver la plus belle vue de Florence depuis la Piazzale Michelangelo. Du haut des marches, profites-en pour prendre des photos de la ville vue d’en haut. J’ai adoré cet endroit, bien que bondé de touristes, il y règne une certaine tranquillité et la vue est vraiment magnifique.

Voilà, j’espère que tout cela aura réussi à te donner envie de découvrir Florence et peut-être d’en revenir aussi fascinée que je le suis.

« Il y a des villes comme Florence, les petites villes toscanes ou espagnoles, qui portent le voyageur, le soutiennent à chaque pas et rendent sa démarche plus légère. »

Carnets III, Camus, mars 1951-décembre 1959

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