
Je sors de la gare routière de Oaxaca, après un long voyage depuis Puebla. Pas un seul nuage à l’horizon et le soleil en profite pour briller de mille feux. Je rejoins mon hostel, à seulement 15 minutes à pieds, sous une chaleur écrasante. Les rues se succèdent et je ne peux que remarquer la beauté des façades colorées de la ville. Je ne suis là que depuis quelques instants mais je sais déjà que Oaxaca sera une ville particulièrement belle.
Pendant la lecture ce post, je te conseille d’écouter cette chanson :
Arrivée à l’hostel
Le propriétaire de l’hostel Hostal Mixteco Naba Nandoo m’en ouvre la porte et la fraîcheur de l’endroit me soulage tellement. Monica, la réceptionniste, fait mon check in et me montre cet incroyable établissement où chaque détail a été pensé pour le confort du voyageur. Je n’ai jamais vu un endroit si parfait. Sans parler de l’attention reçue pendant mon séjour qui a juste été extraordinaire.
Je me repose dans mon lit. Je suis toujours un peu malade et j’ai quelques vertiges. Manger quelque chose me ferait le plus grand bien, je suppose. Je pars donc rejoindre le centre de Oaxaca. Dans un premier temps, je trouve que les habitants sont plus froids que dans les autres villes. J’entre dans un petit local pour manger un espèce de sandwich et je découvre pour la première fois le fromage Oaxaca, qui ressemble, pour moi, à une espèce de mozzarella. Je mange face à l’autel, ce qui me permet d’observer les membres de la famille, qui tient le restaurant, ajouter les derniers détails à cette oeuvre. Aujourd’hui, nous sommes le 31 octobre et le pays tout entier s’apprête à honorer ses ancêtres décédés.
Découverte du centre-ville
Je me sens un peu mieux et décide d’explorer la ville. De temps en temps, je croise des groupes de gens qui boivent au son de la musique. La fête a commencé depuis un moment. J’arrive au Zócalo, la place principale. J’ai l’impression que plusieurs familles y vivent, sous de larges tentes… Je pars visiter la cathédrale. Sa construction débuta en 1535 et elle est consacrée à Nuestra Señora de la Asunción. Je m’assois un moment pour en apprécier son intérieur mais elle ne me laisse pas une impression indélébile.
Je traverse le Zócalo, j’arrive devant le Templo de la Compañía de Jesus avant de me diriger ves le marché Benito Juarez. J’ai du mal à marcher car les vendeurs ont envahis les trottoirs. Plusieurs d’entre eux vendent des chapulines, des sauterelles. Je me souviens que j’avais lu qu’il s’agit d’une spécialité culinaire de la ville et même si j’ai une grande phobie des insectes, je m’étais promise d’y goûter. Mais les voir en vrai, c’est bien différent que les voir sur un écran d’ordinateur, et je n’ai pas assez de courage pour en manger quelques uns. Je continue ma route ver le marché. Je le visite rapidement avant de ressortir à la lumière du jour.
Promenade sur l’andador turistico
C’est à ce moment-là que je rencontre Fernando, un mexicain qui organize des évènements à Oaxaca. Il me propose de se voir le lendemain pour me montrer la ville et me conseille de me promener sur le andador turistico. Il s’agit d’une rue piétonne où se trouvent plusieurs bâtiments intéressants, ainsi que beaucoup de boutiques d’artisanat local y des restaurants et cafés. Sans aucun doute, c’est un endroit très touristique et pas spécialement bon marché. J’avance dans cette longue rue, et le son des tambours monte crescendo à chacun de mes pas, tout comme le bruit de la foule qui suit le groupe, qui joue de la musique en ce jour de célébration. Je me joins à eux. Les Mexicains marchent à côté des étrangers dont la majorité ont le visage peint pour célébrer Halloween.
Visite au coucher du soleil
Cette marche sans but m’emmène au Templo de Santo Domingo de Guzmán, illuminé par une lumière incroyablement belle. Ce temple d’architecture barrocanovohispana, fut inauguré en 1608. Ce fut un lieu important dans l’histoire du pays, qui aussi servi d’entrepôt militaire et d’étable. Il fait partie du Patrimoine Culturel de l’Humanité. Et comme de temps en temps, j’ai un peu de chance, j’arrive juste au début du coucher du soleil, le moment idéal quand la lumière dorée illumine le temple et permet d’en admirer chaque détail architectural.
Spectacle de danse
J’ouvre le programme des célébrations en honneur du Día de los Muertos. Je vois que sur la Plaza de la Danza aura lieu un spectacle de danses américaines. Je décide d’y aller mais premièrement, je visite la Basilica de la Nuestra Señora de la Soledad, qui se trouve sur la même place. Ce monument fut construit entre 1682 et 1690 y est dédié à la Virgen de la Soledad, sainte de la ville. Elle est de style baroque et fut déclarée Patrimoine de la Humanité. Je dois admettre que son intérieur m’a parut assez banal.
En face ou presque de la basilique, il y a quelques escaliers, je m’y assois pour voir le spectacle. Je ne sais pas encore que cette place sera mon endroit préféré à Oaxaca, que j’y reviendrai chaque jour durant mon séjour et qu’elle restera dans mon esprit comme l’image principale de cette ville dont je suis tombée amoureuse.
Las tlayudas
Il commence à faire nuit et je rentre à l’hotel mais avant je passe goûter un plat typique de Oaxaca: las tlayudas. Il s’agit de tortillas de mais blanc délicieuses mais qui remplissent beaucoup. Je suis seuls dans ce petit restaurant. La télévision diffuse un clip de Mon Laferte, une chanteuse chilienne que j’ai découvert ce jour-là et qui est devenue une de mes artistes préférées. J’ouvre Google pour voir où je peux passer la soirée pour profiter au maximum du Día de los Muertos. Il m’indique que le Panteon est l’endroit idéal pour observer les Mexicains en ce jour si spécial.
Un tour à Xochimilco
De retour à l’hostel, je demande à Monica si c’est loin et elle me dit qu’il est fermé à cause du récent séisme. Elle m’annonce qu’après son travail, elle rentrera chez elle dans le quartier de Xochimilco où il y a un petit cimetière et que je peux y aller avec elle pour qu’elle me montre le chemin.
Il est 21 heures et je me rends à la réception. Monica travaille dans cet hostel depuis peu de temps mais elle me commente que ça lui plait beaucoup. Ça lui permet de rencontrer des gens du monde entier. Nous avançons dans les rues sombres. Elle me parle un peu de sa vie, des lieux touristiques du Mexique, du séisme et de ses conséquences. Nous arrivons à l’entrée du cimetière. Elle me dit au revoir et j’entre. Je suis déçue, il y a quelques décorations, un concert de musique pas très bonne, peu de gens et encore moins de Mexicains. Je rencontre surtout des touristes américains déguisés. A ce moment-là, je ne sais pas si c’était à cause de l’obscurité ou de la scène qui la cachait mais je n’ai pas vu la vraie entrée du cimentière. J’ai sans doute loupé quelque chose.
Je décide de rentrer à l’hôtel. Sans problème, je trouve mon chemin dans les rues désertes, obscures et silencieuses de Oaxaca. Je me couche en pensant que j’aime vraiment l’ambiance de cette ville et encore plus cet incroyable hostel.
Dépenses :
- Taxi Puebla : 90$ (4,29€)
- Hôtel Leonora Hostal (3 nuit) : 660$ (31,43€)
- Repas : 95$ (4,52€)
- Autres : 9$ (0,43€)
- TOTAL : 854$ (40,67€)