Il fait presque nuit quand j’arrive à Guanajuato. La gare routière se trouve assez loin du centre-ville. Le taxi qui m’emmène à mon hostel est aussi guide touristique à ses heures perdues. Il me commente un peu l’histoire de la ville et me parle de deux de ces caractéristiques : les tunnels et les callejoneadas.
Pendant que tu lis ce post, je te propose d’écouter cette chanson :
Un très joli hostel
L’escalier qui mène à ma nouvelle maison pour 2 nuits est plutôt raide. Je suis bien contente de n’avoir pour seul bagage qu’un sac à dos. La jeune gérante et son employée workaway argentine m’accueillent. L’hostel est super mignon et semble sortir tout droit d’une vieille peinture. Ma chambre est assez grande et bien décorée. Je sors pour aller dîner.
Un ville à deux niveaux
Il fait nuit et je suis assez loin du centre-ville. Je me trompe de chemin et ne prends pas la route la plus courte, ce qui me permet d’apprécier la ville à deux dimensions. Il s’agit vraiment de ça, une ville à deux étages. Une partie basse et une partie haute. Il y a du monde dans la rue, je croise beaucoup d’étudiants, les terrasses sont pleines, la musique s’échappe des nombreux pubs de la ville. Il n’y a aucun doute, Guanajuato est une ville très animée.
Je trouve un stand de tacos sur la Plaza del Baratillo que je déguste assise sur un banc. J’observe les gens autour de moi. Tout le monde a l’air extrêmement joyeux. Pour la première fois de tout le voyage, je regrette d’être seule. J’ai vraiment l’impression que Guanajuato est une ville à vivre à plusieurs, pour pouvoir découvrir ses nombreux restaurants, se divertir dans ses bars et profiter de ses discothèques.
Guanajuato de jour
L’argentine dont j’ai oublié le nom (je suis un vrai désastre pour les noms, je m’en rends bien compte) me prépare mon petit déjeuner. On discute et j’apprends qu’elle a 40 ans et vit depuis 8 mois au Mexique enchaînant les workaway. Son pain perdu est un vrai délice.
Il fait frais quand je sors dans la rue. Une douce lumière matinale inonde les rues de Guanajuato. Je me dirige vers la place Allende, où se dressent deux statues : Don Quijote et Sancho Panza. Un théâtre qui porte le nom de leur père se trouve tout près : le théâtre Cervantes. Puis, je commence à me faufiler dans les rues colorées de cette charmante ville.
Une ville colorée
Je découvre de jour la place où j’ai dîné la veille. Les façades de couleur se succèdent jusqu’à mon arrivée à l’université dont l’architecture singulière ne peut qu’attirer l’attention. Je continue mon chemin jusqu’à l’Alhondiga, théâtre des premières scènes de lutte pour l’indépendance du Mexique. Puis, je me dirige vers l’immense marché Hidalgo. Sur la place qui le borde, je vois un énorme stand rempli de pâtisserie. Je ne résiste pas et mange un énorme donut au soleil.
Tout proche se trouve un petit parc. Uu charmant et paisible espace vert. Assise sur un de ses bancs à l’ombre, il est difficile de s’imaginer dans une ville de 185.000 habitants, tant tout paraît tranquille.
Une rue de légende
Mon Lonely Planet m’apprend que je me trouve tout prêt du Callejon del Beso. Une fois arrivé, je rencontre deux commerçants qui ont chacun une boutique de souvenirs et qui insistent pour me prendre en photo avec l’un d’eux. Dans la rue la plus étroite de la ville, les balcons de 2 maisons se touchent presque.
La légende raconte qu’une fille de bonne famille tomba amoureuse d’un mineur, mais bien sûr être mineur et par définition, pas très riche, ce n’était pas vraiment le gendre souhaité par les parents de la demoiselle. Donc ils lui interdirent de le voir. C’était sans compter sur l’amoureux transis qui loua une chambre dans la maison d’en face. Les 2 amoureux pouvaient donc s’échanger de furtifs baiser depuis leurs balcons respectifs, jusqu’à ce que le subterfuge soit découvert, menant à une fin tragique pour les deux protagonistes.
Basílica de Nuestra Señora
Je continue ma visite, découvrant des places tout aussi sublimes les unes que les autres. Je me perds dans le dédale de rues colorées.
Puis, la basilique se dresse au loin. Ses murs jaunes attirent l’oeil des touristes à plusieurs mètres. La foule s’épaissit. Plus je m’approche et plus je croise des touristes. Ce monument abrite une image de la Vierge couverte de bijoux. Elle fut cachée dans une grotte en Espagne pendant 800 ans pour que les Maures ne la découvre pas. Le Roi Felipe II l’offrit à Guanajuato.
L’heure du repas
Je me laisse tenter par une spécialité locale: les enchiladas mineras. Quand la serveuse m’apporte mon plat, je le trouve petit au premier abord mais j’aurais bien du mal à le terminer. On raconte que ce plat était le préféré des nombreux mineurs qui travaillaient à Guanajuato et c’est franchement un délice.
Je pars visiter l’église Templo de la Compañía de Jesus. Elle est totalement déserte. Son intérieur est immense mais terriblement froid.
En sortant, je décide de me rendre au Jardin de la Unión. Un joli square bordé par de jolis et emblématiques bàtiments de Guanajuato. Le théâtre Juarez, premièrement, dont la façade est plutôt impressionnante avec ses 6 statues qui la dominent; et le templo de San Diego.
Je pars à la recherche d’un tunnel qui se trouve sur le chemin de mon hostel. La ville est parcouru par un grand nombre de ces artères souterraines, qui étaient il y a bien longtemps des fleuves.
Avant d’aller me reposer, je fais un petit tour dans le parc près de mon hostel, où je déguste une excellente glace au chocolat pour seulement 60 centimes. Franchement, le Mexique c’est le rêve pour manger pas cher.
Les callejoneadas
Après quelques heures de repos, je repars pour découvrir la ville de nuit et dîner les délicieux tacos au stand où j’ai été la veille. Je marche dans les rues sombres de Guanajuato et soudain j’écoute de la musique. Les callejoneadas dont m’avait parlé le taxi me viennent directement à l’esprit. Je m’approche et c’est exactement ça.
Grâce au hasard et à la chance, j’ai réussi à vivre quelque chose de typique à Guanajuato. Il s’agit de groupes de chanteurs et musiciens vêtus d’habits traditionnels qui se réunissent sur des places et quand suffisamment de gens s’unissent à eux, tout le groupe se promène à travers la ville en musique.
Une incroyable vue
Le lendemain, après un bon petit déjeuner, je pars à l’attaque des hauteurs de Guanajuato. Direction, le monumento al pipila. Ce monument rend hommage au Pipila qui permit aux forces de Hidalgo d’obtenir leur première victoire pour l’indépendance.
Quand tout le monde prend le périphérique pour y monter, moi je préfère emprunter les jolies rues en pente. Je suis seule pendant toute l’ascension, je ne croise pas un chat. Littéralement. L’avantage, c’est qu’avant d’atteindre le monument et de me mêler aux autres touristes, je trouve un coin totalement tranquille qui offre une vue imprenable sur toute la ville. J’y reste de longues minutes avant de rejoindre le monument et de profiter encore un peu de la vue. Je pourrais littéralement passer des heures à observer, ce qui est pour moi la plus belle du Mexique (pour l’instant).
Je repars au centre-ville pour déjeuner de délicieuses fraises à la Chantilly. Puis, je fais un dernier tour avant de repartir pour mon hostel. Mon sac à dos sur le dos, c’est le cas de le dire, et je prends un taxi à la gare routière. Je retourne au DF pour y passer un dernier jour.
Dépenses :
- Bus San Miguel de Allende-Guanajuato : 143$ (6,81€)
- Taxi : 70$ (3,33€)
- Hostel Casa Alebrije (2 nuits): 708$ (33,71€)
- 2 dîners Tacos Don Pepe : 48$ (2,29€)
- Déjeuner La Terraza : 130$ (6,19€)
- Déjeuner La Pulga : 55$ (2,62)
- Taxi retour : 50$ (2,38€)
- Otros : 59$ (2,81€)
- TOTAL : 1263$ (60,14€)